LE SONNET
Mon père, déjà jeune, il remontait le Tage
Pour fuir sa famille son parc et sa maison
Qui depuis trop longtemps semblaient une prison
Et où toute pensée sentait le marécage.
« Je me souviens trop bien de cette belle cage
Où je devais marier, obligé, la Louison,
Fille de grand notaire et de bonne raison
Quand j’aurais dû vivre dans un petit village.
Loin je voulais partir, loin vers d’autres cieux,
Ne plus jamais croiser les révérencieux,
Lorsqu’il devint urgent de briser la routine.
Qu’il fut léger, qu’il fut bleu l’air de ce matin
Où j’embarquais plein de confiance et d’entrain
_ Ah fils, enfin courir sur la grève argentine ! ».
Gilbert Dombrowsky
décembre 2006
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